
Révolution du diagnostic esthétique : étude comparative œil nu vs IA Focuskin®
3 septembre 2025
endromed.fr
Introduction
Les technologies d’intelligence artificielle (IA) transforment le domaine de la dermatologie esthétique. Traditionnellement, l’évaluation de la peau en cabinet repose sur l’examen à l’œil nu du praticien. Or, ce diagnostic visuel présente des limites importantes en termes de subjectivité et de précision. Chaque clinicien peut percevoir différemment les signes cutanés, et même le même observateur peut varier d’un jour à l’autre – on parle de variabilité inter et intra-observateur pubmed.ncbi.nlm.nih.gov. Des études ont d’ailleurs montré que les méthodes d’analyse visuelles classiques manquent de reproductibilité, ce qui a motivé le développement de méthodes objectives assistées par ordinateur emedinexus.com.
Parallèlement, l’essor de l’IA a permis la mise au point de dispositifs capables d’analyser la peau de façon automatique et standardisée. Le Focuskin® en est un exemple récent : cet appareil d’imagerie de nouvelle génération intègre une IA nommée Aphrodite AI pour réaliser un diagnostic cutané complet et multiparamétrique en quelques secondes. Dans cet article, destiné aux patients comme aux médecins, nous comparons les approches de diagnostic esthétique classique à l’œil nu versus l’analyse avancée par IA avec Focuskin®. Nous passerons en revue les limites du regard humain, le fonctionnement de l’IA Aphrodite en dermatologie, les paramètres de peau évalués automatiquement, ainsi que les bénéfices pratiques pour le suivi clinique et la personnalisation des soins. Enfin, nous citerons des études scientifiques appuyant l’usage de l’IA dans le diagnostic cutané (acné, vieillissement, lésions pigmentées, etc.), témoignant de cette véritable révolution technologique – sans toutefois verser dans le discours marketing, mais en s’appuyant sur des faits et résultats cliniques documentés.
Limites du diagnostic visuel classique (à l’œil nu)
Le diagnostic à l’œil nu repose sur l’expertise du praticien qui observe la peau du patient sous lumière ambiante. Cette méthode présente plusieurs limites :
● Subjectivité et variabilité : L’interprétation visuelle dépend de l’œil et du jugement de chacun. Deux dermatologues peuvent estimer différemment la sévérité d’une affection cutanée ou l’état de la peau d’un patient. De même, le même médecin peut obtenir des évaluations légèrement différentes à des moments différents. Par exemple, l’évaluation de l’acné via des échelles visuelles ordinales (de « léger » à « sévère ») souffre d’une faible reproductibilité, tant entre différents évaluateurs que pour un même évaluateur à des moments distincts pubmed.ncbi.nlm.nih.gov. En d’autres termes, le facteur humain introduit une variabilité non négligeable dans le diagnostic.
● Limites de précision : À l’œil nu, il est difficile de quantifier précisément les paramètres de la peau. Le praticien peut bien estimer si une peau est sèche ou
grasse, compter à peu près le nombre de lésions ou noter la profondeur des rides, mais cela reste approximatif. Certaines caractéristiques subtiles échappent même aux yeux les plus entraînés, surtout lorsque les différences sont minimes ou évoluent lentement dans le temps. Par exemple, une amélioration de 10% du taux d’hydratation ou une diminution très légère de la taille des pores entre deux visites passent souvent inaperçues sans instruments de mesure. De plus, la perception visuelle peut être influencée par les conditions d’éclairage, le maquillage, ou l’expérience du patient (peau momentanément déshydratée après nettoyage, etc.), ce qui ajoute du biais.
● Portée limitée aux signes visibles : L’œil nu n’accède qu’aux signes cliniquement visibles en lumière naturelle. Or, la peau recèle des informations au-delà du spectre visible standard. Par exemple, des taches pigmentaires profondes dues aux UV peuvent être présentes sous la surface sans être encore visibles, de même que des porphyrines (pigments produits par les bactéries dans les pores) indiquant une activité bactérienne liée à l’acné. Ces éléments ne sont pas détectables sans un éclairage ou des capteurs spécifiques. De plus, apprécier la texture 3D de la peau (relief, micro-reliefs, irrégularités) est ardu à l’œil nu, qui perçoit surtout en 2D. Un examen visuel classique peut donc manquer certains détails ou lésions débutantes.
En somme, si le coup d’œil du clinicien reste indispensable, il montre ses limites dès qu’il s’agit de mesure objective, de suivi quantitatif, ou de détection de signes discrets. C’est ici que les outils d’imagerie et d’IA peuvent apporter un complément précieux, en améliorant la fiabilité et la finesse du diagnostic esthétique.
L’apport de l’IA en dermatologie esthétique : le Focuskin® et son IA Aphrodite
Le Focuskin® incarne cette nouvelle génération d’outils combinant imagerie numérique haute définition et intelligence artificielle. Cet appareil, destiné aux professionnels de la peau (médecins esthétiques, dermatologues, cliniques esthétiques), a été conçu pour affiner et objectiver le diagnostic cutané de façon simple, rapide et fiable.
Comment ça marche ? Le Focuskin® est équipé d’une caméra HD de 20 mégapixels et d’un système d’éclairage multi-spectral sophistiqué. En une prise de vue, il capture plusieurs photos du visage du patient sous différents éclairages : lumière blanche « SunLike » reproduisant fidèlement la lumière du jour, éclairage polarisé (parallèle et croisé) et lumière UV (ultraviolet) notammentcbaesthetics.rocbaesthetics.ro. Chaque mode de lumière révèle des aspects spécifiques de la peau que l’œil nu seul ne peut distinguer. Par exemple, l’imagerie UV met en évidence les taches pigmentaires sous-jacentes et les porphyrines (qui apparaissent en points fluorescents correspondant à l’activité bactérienne dans les pores), tandis que la lumière polarisée aide à visualiser la structure du relief cutané (rides fines, texture) en atténuant les refletscbaesthetics.rocbaesthetics.ro.
Par ailleurs, le dispositif embarque un logiciel de reconnaissance faciale capable de détecter automatiquement le visage et d’identifier des points de repère (jusqu’à 70 points). Cela permet d’aligner parfaitement les images du même patient prises à des moments différents, assurant une comparaison cohérente et reproductible au fil du temps. Cette technologie d’alignement (dite PFR-2 pour Position Face Recognition) garantit que le suivi des changements cutanés n’est pas faussé par une différence de cadrage ou de position du visage.
Une fois les images capturées, l’IA Aphrodite entre en jeu. Il s’agit d’un algorithme d’intelligence artificielle spécialisé en analyse cutanée, fruit de l’apprentissage automatique (machine learning) sur une base de données massive de cas. En effet, le système a été entraîné sur une base de plus de 200 000 visages analysés et classés par profils de peau, âges, zones géographiques, etc.. Cette base de données mondiale, en constante expansion, fournit des valeurs de référence actualisées en fonction de l’âge et du sexe, contre lesquelles l’IA compare les résultats du patient. Concrètement, l’algorithme détecte et quantifie divers paramètres cutanés sur les photos (voir section suivante), puis les replace par rapport à la “norme” d’une personne du même profil. Cela peut par exemple indiquer qu’un patient présente plus de taches pigmentaires que la moyenne de son groupe d’âge, ou au contraire une meilleure hydratation que 90% des personnes du même âge. Cette contextualisation par Big Data rend le diagnostic personnalisé et plus pertinent.
Figure 1 : Exemples d’analyses réalisées par l’IA Aphrodite du Focuskin®. L’appareil utilise plusieurs modes d’éclairage (lumière normale, polarisation croisée, UV…) pour capturer différents aspects de la peau d’un patient. L’IA détecte ensuite automatiquement diverses caractéristiques : par exemple, des points bleutés indiquent les porphyrines liées aux bactéries (activité d’acné), des zones marron identifient les taches pigmentaires (y compris celles invisibles à l’œil nu), des lignes sur la peau soulignent les rides et micro-reliefs, tandis que des zones colorées en rouge trahissent des rougeurs ou inflammations. Chaque paramètre mesuré fait l’objet d’un affichage visuel dédié, permettant au praticien et au patient de voir clairement les zones concernées.
L’algorithme Aphrodite AI procède à une analyse multiparamétrique exhaustive en quelques secondes. Il bénéficie des derniers progrès en deep learning appliqués à la vision par ordinateur, similaires à ceux utilisés pour la reconnaissance d’images médicales ou la détection de cancers cutanés. D’ailleurs, plus cet algorithme est utilisé, plus il continue de s’améliorer : grâce au machine learning, chaque nouvelle donnée peut affiner ses modèles prédictifs (par exemple, l’IA peut “apprendre” à encore mieux distinguer une tache bénigne d’une lésion plus problématique à force d’en voir) cbaesthetics.rocbaesthetics.ro. Des mises à jour logicielles régulières sont déployées pour intégrer les dernières avancées et élargir les fonctionnalités, sans interruption de service.
En résumé, le Focuskin® combine une imagerie hautement standardisée (mêmes conditions d’éclairage, angle et cadrage constants, haute résolution) et une IA dermatologique experte. Ce duo technologique permet d’objectiver ce que l’œil voit de façon qualitative. L’IA traduit en données exploitables l’état de la peau, offrant une précision et une répétabilité difficilement atteignables par l’examen visuel seul.
Paramètres cutanés mesurés automatiquement par Focuskin®
L’un des atouts majeurs du Focuskin® est sa capacité à analyser simultanément de nombreux paramètres de la peau, de manière automatique et quantitative. Au total, jusqu’à 15 paramètres cutanés clés peuvent être évalués en un seul diagnostic. Les principaux incluent :
● Taux d’hydratation cutanée : estimation du niveau d’hydratation de la peau. Une peau bien hydratée aura une certaine luminosité et élasticité, tandis qu’une peau
déshydratée peut présenter des squames ou un teint terne. Le Focuskin® mesure ce paramètre notamment grâce à une sonde spécifique (pièce à main) intégrée qui évalue la conductivité électrique de la couche cornée, corrélée à son taux d’eau. La mesure est effectuée zone par zone en temps réel, puis intégrée au rapport global. Cela permet de quantifier objectivement la sécheresse ou la bonne hydratation de la peau, chose impossible à l’œil nu.
● Taux de sébum : évalue la production de sébum (huile) à la surface de la peau. L’appareil peut détecter les zones de peau grasse versus sèche. Sous lumière UV, le sébum apparaît en fluorescence, ce qui aide l’IA à cartographier les zones plus séborrhéiques. Ce paramètre permet de classer le type de peau (par ex. grasse, mixte ou sèche) de façon objective. Un excès de sébum est souvent associé aux peaux acnéiques ou aux pores dilatés, tandis qu’un faible sébum peut indiquer une peau sèche nécessitant une meilleure protection lipidique.
● Taille et densité des pores : quantification du nombre de pores visibles et de leur taille moyenne sur différentes zones (nez, front, joues, menton). L’IA détecte les orifices pilosébacés dilatés et peut donner une mesure de densité (par cm2) ainsi qu’une indication de taille (micromètres). À l’œil nu, on peut qualifier les pores de “fins” ou “dilatés” de façon subjective, mais ici on obtient une mesure chiffrée. Ce paramètre est important en esthétique car des pores dilatés peuvent gêner le teint (aspect “peau d’orange”) et sont souvent ciblés par des traitements (lasers, peelings…).
● Rides et ridules (profondeur, longueur) : détection et mesure des rides présentes, qu’elles soient fines ridules ou rides plus marquées. Le Focuskin® utilise la projection de lumière polarisée et l’analyse de texture pour accentuer les micro-reliefs de la peau. L’IA identifie ainsi les rides (par ex. patte d’oie, sillon nasogénien, rides du front) et peut en évaluer la profondeur ou l’étendue. Le résultat est souvent exprimé en indice global de rides, voire en âge estimé de la peau lié au photovieillissement. Ce niveau de détail permet de suivre l’efficacité d’un traitement anti-âge (par ex. injection, laser fractionné) en observant une réduction mesurable de la profondeur des rides.
● Élasticité de la peau : appréciation de la fermeté cutanée. L’élasticité est plus difficile à quantifier par imagerie seule, mais le Focuskin® utilise des algorithmes basés sur la topographie de la peau et éventuellement la détection de certains reliefs pour inférer la tonicité du tissu cutané. Une peau jeune et ferme présente des micro-reliefs resserrés et reprend vite sa forme, tandis qu’une peau relâchée montre des signes comme des plis plus profonds. L’appareil fournit un indice d’élasticité, utile pour évaluer le relâchement cutané et les besoins en traitements raffermissants.
● Uniformité du teint : mesure de l’homogénéité de la couleur de la peau. L’IA analyse la distribution de la mélanine et des rougeurs pour déterminer si le teint est uniforme ou s’il présente des dyschromies (zones plus claires ou plus foncées). Un teint non uniforme peut résulter de taches pigmentaires, de cicatrices d’acné, de rougeurs localisées… Ce paramètre, exprimé souvent en pourcentage d’homogénéité, aide à objectiver l’aspect “teint éclatant” ou terne. Un traitement ciblé (par ex. laser contre les taches ou sérum anti-rougeurs) pourra améliorer ce score, ce que l’IA pourra vérifier sur les analyses de suivi.
● Rougeurs et sensibilité (score de rougeur) : détection des zones érythémateuses (rouges) traduisant une irritation, une rosacée ou une sensibilité cutanée. Grâce à l’imagerie polarisée, l’appareil repère les rougeurs diffuses ou localisées (joues, ailes du nez…). L’IA quantifie l’intensité et l’étendue de ces rougeurs. Un indice de rougeur élevé peut orienter vers une condition comme la rosacée ou une peau réactive, et inciter à des soins apaisants. Ce n’est pas aisément quantifiable à l’œil nu, surtout si la rougeur varie avec la température ou les émotions. Ici, on obtient une mesure objective pour suivre par exemple l’efficacité d’un traitement anti-rougeurs (laser vasculaire, crèmes apaisantes…).
● Taches pigmentaires (mélanine & UV) : repérage des taches brunes visibles (lentigos solaires, mélasma, cicatrices pigmentées) et des dommages UV cachés. Sous lumière UV, l’IA voit apparaître des taches sous-épidermiques qui ne sont pas encore apparentes en surface. Le Focuskin® fournit un décompte des taches pigmentaires et peut estimer la surface ou l’intensité pigmentaire de chacune. Ce paramètre est crucial pour évaluer le photovieillissement et l’effet du soleil sur la peau. Il permet aussi de motiver le patient à adopter une photoprotection en lui montrant les dommages invisibles à l’œil nu. En suivi, une routine dépigmentante efficace se traduira par une diminution du score de taches pigmentaires.
● Luminosité de la peau (éclat) : mesure de la lumière réfléchie par la peau, corrélée à son éclat et sa santé. Une peau bien hydratée et lisse renvoie plus de lumière (aspect “glowy”), tandis qu’une peau terne ou rugueuse en réfléchit moins. L’appareil évalue ce paramètre via la luminosité des images standard et polarisées. Un teint lumineux est souvent signe de peau en bonne santé, et c’est un critère esthétique important pour les patients. L’IA permet de mettre un chiffre sur cette notion d’“éclat”, souvent subjective.
● Porphyrines (activité bactérienne) : détection des porphyrines cutanées, ces pigments produits par certaines bactéries (Propionibacterium acnes) impliquées dans l’acné. Sous UV, les porphyrines émettent une fluorescence orangée caractéristique. Le Focuskin® peut ainsi localiser les zones où les bactéries prolifèrent dans les pores. Un taux élevé de porphyrines indique généralement des pores obstrués et une activité acnéique. Ce paramètre aide à évaluer objectivement l’acné (en complément du simple comptage des boutons) et à suivre l’effet d’un traitement antibactérien ou d’un nettoyage de peau sur la flore cutanée.
● Type de peau : au vu de l’ensemble des mesures ci-dessus, l’IA dresse un profil de peau du patient. Par exemple, une peau à hydratation faible, sébum élevé, pores dilatés et tendance aux rougeurs pourra être classée comme “peau grasse déshydratée et sensible”. Ces classifications (peau sèche, grasse, mixte, sensible…) faites automatiquement par le système permettent d’orienter le choix des produits cosmétiques. Là où un diagnostic manuel du type de peau peut manquer de nuance, l’IA le fonde sur des données objectives multiples.
● Âge cutané estimé : en comparant les résultats du patient avec sa base de données mondiale, le Focuskin® calcule un « âge de peau » biologique. Il s’agit de l’âge estimé de la peau en termes de qualité et de vieillissement, par rapport à des moyennes. Par exemple, une personne de 40 ans peut avoir un âge cutané estimé de 35 ans (peau en meilleur état que la moyenne), ou inversement de 45 ans (peau plus marquée que la moyenne). Ce calcul se base sur des algorithmes intégrant de multiples paramètres (rides, taches, fermeté, etc.) et des données internationales. L’âge de peau est un indicateur facilement compréhensible qui synthétise le degré de vieillissement cutané, et qui peut évoluer sous l’effet des soins (on cherchera à “rajeunir” la peau visuellement).
● Segmentation par zones : le Focuskin® ne fournit pas qu’un résultat global, il détaille aussi chaque zone du visage (front, nez, joues, menton) pour la plupart des paramètres. Par exemple, on peut voir que les pores sont dilatés surtout sur le nez, que les taches se concentrent sur les pommettes, etc. Cette cartographie fine aide à personnaliser les traitements zone par zone (par ex. traiter la zone T différemment des joues). L’appareil génère même des cartes thermiques pour visualiser les zones critiques sur le visage, avec des codes couleurs intuitifs pour repérer d’un coup d’œil où sont les principaux problèmes.
Chaque paramètre ci-dessus est restitué sous forme de valeurs chiffrées, de graphiques ou d’images annotées, ce qui rend le diagnostic très concret pour le patient. Celui-ci peut voir, par exemple, le nombre exact de taches relevées par l’IA ou la comparaison de son hydratation par rapport à la normale pour son âge. Le compte-rendu généré est clair et structuré, compréhensible par un non-spécialiste, évitant le jargon inutile. Cette transparence du résultat aide à impliquer le patient dans sa prise en charge.
Bénéfices en pratique clinique de l’IA Focuskin®
L’intégration de l’IA et de la quantification objective via des appareils comme le Focuskin® apporte de nombreux avantages pratiques en médecine esthétique et dermatologie :
● Objectivité et précision accrues : Contrairement à l’évaluation humaine sujette à caution, l’IA fournit des données objectives. Chaque mesure (que ce soit le pourcentage de sébum, le nombre de pores ou la profondeur d’une ride) est obtenue par un calcul standardisé, ne dépendant pas de qui opère la machine. Cette précision permet de détecter des changements subtils que l’œil nu pourrait ignorer. Par exemple, une amélioration de l’hydratation de +5% après un mois de traitement hydratant sera captée par l’appareil, là où visuellement le patient comme le médecin pourraient ne pas s’en rendre compte. De plus, la grande résolution des images (20 MP, avec zoom possible) permet d’identifier des micro-détails (micro-rides, fines taches) avec une finesse supérieure à la vision humaine. En somme, le praticien dispose de mesures quantitatives fiables sur lesquelles appuyer son diagnostic et ses décisions thérapeutiques, plutôt que de seules impressions qualitatives.
● Reproductibilité et suivi dans le temps : Un atout majeur de l’IA Focuskin® est d’assurer un suivi avant/après rigoureux. Grâce à l’alignement automatique des photos et aux conditions d’éclairage identiques, on compare ce qui est comparable. À chaque visite, les nouvelles données sont enregistrées et peuvent être comparées aux anciennes via une interface de comparaison automatique avant/après très pratique. Le logiciel peut afficher côte à côte les images initiales et de contrôle, ou montrer l’évolution des indicateurs chiffrés. Cela permet de mesurer l’efficacité d’un traitement de manière tangible : par exemple, démontrer qu’un peeling a réduit de 30% le nombre de taches pigmentaires, ou qu’une cure de LED a diminué l’indice de rougeur de deux points. Cette reproductibilité donne confiance dans le résultat : on sait que toute amélioration ou dégradation relevée n’est pas due à un biais d’observation. Les données de re-test sont hautement fiables. Une étude de validation d’un dispositif d’analyse de peau a ainsi montré une excellente concordance des résultats lorsqu’un même patient était mesuré deux fois, témoignant de la fiabilité de l’instrument emedinexus.com.
● Amélioration du diagnostic et de la détection précoce : L’IA peut aider le clinicien à ne pas passer à côté de certains problèmes débutants. Par exemple, de très fines rides naissantes ou des lésions pigmentaires initiales seront identifiées par le système alors qu’elles auraient pu être jugées insignifiantes à l’examen visuel rapide. De plus, dans le domaine des lésions pigmentées, on sait que l’IA peut égaler les dermatologues pour distinguer un nævus banal d’un mélanome sur photo researchgate.net. Certaines études ont même montré que des algorithmes de deep learning surpassaient des experts pour classifier des images de lésions cutanées en bénin/malin pubmed.ncbi.nlm.nih.gov. En pratique esthétique, cela peut se traduire par une vigilance accrue : si l’appareil repère une tache pigmentaire atypique, le médecin pourra décider d’un examen dermoscopique plus poussé ou d’une biopsie, améliorant ainsi la sécurité diagnostique. Pour l’acné, de même, l’IA offre une évaluation standardisée de la sévérité (grade), avec une corrélation très forte (r > 0,95) avec l’évaluation de dermatologues pubmed.ncbi.nlm.nih.gov – mais sans la variabilité observateur dépendante. Un tel système peut grader automatiquement l’acné du patient à chaque visite de suivi, de façon cohérente, ce qui aide à ajuster le traitement le cas échéant.
● Personnalisation des soins accrue : Disposer d’un profil cutané détaillé permet de personnaliser beaucoup mieux la prise en charge du patient. Le rapport Focuskin® met en lumière les priorités de traitement : par exemple, un patient peut s’avérer avoir un problème principal de taches pigmentaires UV et de pores dilatés, plutôt que de rides marquées. Le médecin peut alors proposer un plan de soins sur mesure (par ex. insister sur la photoprotection et des peelings dépigmentants, combinés à un soin resserrant les pores) plutôt que de partir sur un protocole standard “anti-âge” qui ne ciblerait pas les bonnes préoccupations. Le logiciel Focuskin® intègre même une fonctionnalité de recommandation de produits : la clinique peut y renseigner sa gamme de crèmes, sérums, etc., et l’IA suggérera automatiquement les produits les plus adaptés en fonction du diagnostic obtenu. Sans aller jusque-là, le praticien lui-même, aidé par les données objectives, peut plus facilement expliquer pourquoi tel soin est indiqué. Par exemple : « Votre score de porphyrines est élevé, signe d’une flore bactérienne active, je vous conseille ce nettoyant antiseptique » ou « On voit une forte déshydratation sur vos joues, d’où ces ridules : un mésolift hydratant serait bénéfique ». La discussion thérapeutique est enrichie par ces éléments concrets.
● Meilleure communication et motivation du patient : Le caractère visuel et chiffré des résultats améliore la compréhension par le patient de l’état de sa peau. Plutôt qu’un discours abstrait, le patient voit ses problèmes mis en évidence en images et graphiques. Cela le rend plus à même de saisir les enjeux (par ex. l’importance d’une routine cosmétique ou d’un acte proposé). De plus, lors du suivi, pouvoir constater objectivement les améliorations (même modestes) grâce aux comparaisons avant/après renforce la motivation du patient à poursuivre un traitement. C’est très valorisant de voir son « score de peau » s’améliorer, ou son âge cutané diminuer après des efforts soutenus. À l’inverse, si aucune amélioration n’est notée, le médecin comme le patient peuvent réagir en ajustant le protocole. Cette transparence crée une relation de confiance : le patient voit que les décisions sont fondées sur des données tangibles. En milieu esthétique où la satisfaction du patient est primordiale, cet aspect n’est pas des moindres.
● Crédibilité scientifique et différenciation : Pour les médecins esthétiques, s’appuyer sur un outil validé scientifiquement confère une crédibilité supplémentaire. Des publications récentes soutiennent l’utilisation de l’IA dans l’évaluation de la peau : par exemple, un système d’IA embarqué sur tablette a montré un taux d’accord d’environ 69% avec l’avis de dermatologues sur 14 caractéristiques de la peau, avec des concordances particulièrement élevées pour l’évaluation des rides (81,6%) et des rougeurs (83,7%) emedinexus.com. Ces résultats valident que l’IA peut objectivement analyser la peau de façon cliniquement pertinente. De plus, l’IA présentait une fiabilité test-retest excellente, gage de confiance pour un usage en pratique emedinexus.com. En incorporant ces technologies, le praticien montre qu’il est à la pointe et qu’il base son suivi sur des mesures éprouvées, ce qui peut rassurer une patientèle exigeante. Cela contribue à une image de professionnalisme et de modernité du cabinet.
En synthèse, le diagnostic assisté par IA avec des appareils comme Focuskin® offre un complément puissant à l’expertise du clinicien. Loin de remplacer l’œil humain, il le renforce en apportant précision, fiabilité et ampleur d’analyse. Le résultat est un diagnostic esthétique plus complet, un suivi véritablement personnalisé et des soins mieux ciblés. La littérature médicale commence à accumuler les preuves des bénéfices de l’IA en dermatologie, que ce soit pour grader l’acné de manière plus reproductible pubmed.ncbi.nlm.nih.gov, pour quantifier objectivement les signes du vieillissement cutané pubmed.ncbi.nlm.nih.gov ou pour détecter les lésions pigmentées avec une acuité digne des experts researchgate.net. L’ère du “tout visuel” touche à sa fin : sans remplacer le jugement clinique, l’IA s’impose comme un outil d’aide au diagnostic précieux, inaugurant une véritable révolution du diagnostic esthétique.
Références (sélection de publications PubMed)
1. Melina A. et al. Artificial Intelligence for the Objective Evaluation of Acne Investigator Global Assessment. J Drugs Dermatol. 2018;17(9):1006 1009. pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
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